Le syndrome post-contraception hormonale (CH), largement connu sous le nom de « syndrome post-pilule » (SPP), est composé de divers symptômes qui surviennent lorsque vous arrêtez de la prendre.

Ils peuvent mettre des mois à apparaître. Ce sont généralement des symptômes que vous avez peut-être déjà ressentis avant la contraception hormonale (CH), ainsi que certains nouveaux que la CH a provoqués dans votre corps.

Le SPP est temporaire, et une fois que vous avez identifié la racine du problème, vous pouvez équilibrer vos hormones et vous remettre sur pied. Voici quelques symptômes que vous pouvez ou non ressentir : maux de tête, sautes d'humeur, acné, dysbiose intestinale, aménorrhée, hypothyroïdie, perte de cheveux, SOPK post-pilule, infertilité, etc.

N'ayez pas peur du SPP, restez calme et patient. Sachez que cela fait partie d'un processus de nettoyage et de réadaptation. Votre corps se remet d'un médicament qui a interféré avec votre système pendant longtemps. Parfois des années. Si vous ressentez des symptômes après avoir arrêté la CH, vous n'êtes absolument pas en train de « dramatiser », c'est très probablement le SPP. C'est réel et il y a une solution.

Les CH interrompent votre cycle menstruel et empêchent l'ovulation, c'est pourquoi elles sont contraceptives à la base. Mais arrêter l'ovulation et les menstruations n'est pas sans conséquence. Vous éteignez une fonction physiologique, ni plus ni moins. De plus, vous remplacez vos hormones naturelles par d'autres artificielles qui ne font pas la même chose ni n'ont les mêmes bienfaits. Conséquences : problèmes avec les glandes surrénales, le foie, l'intestin et la thyroïde.

Commençons par les bonnes nouvelles : effets positifs de l'arrêt de la contraception hormonale (CH)

Outre le bénéfice évident de ne plus inonder votre corps d'hormones synthétiques, vous ressentirez les bienfaits suivants :

Adieu anxiété... Et bonjour bonne humeur ! Beaucoup de femmes le remarquent peu après l'arrêt. L'anxiété, la nervosité et la dépression disparaissent. Elles recommencent à être elles-mêmes.

Des nuits *pleines* de sommeil : votre corps se détend plus rapidement sans anxiété ni sautes d'humeur. Vous dormirez plus longtemps et mieux.

Ma libido est de retour ! Ce sera l'une des choses que vous remarquerez le plus (et célébrerez le plus, que vous soyez seule ou en couple). Le sexe existe à nouveau ! Vos orgasmes reviennent, vous recommencez à lubrifier, plus de sécheresse vaginale ni d'inconfort à la pénétration.

Énergie, énergie et encore énergie. Les CH provoquent des carences en vitamines et minéraux, des nutriments dont vos cellules ont besoin pour produire de l'énergie (entre autres). Quand votre métabolisme revient à la normale, l'absorption des nutriments augmente, et non seulement votre énergie augmente, mais aussi vos hormones.

Mycose vaginale ? Cystite ? Infections ? Plus maintenant. Votre vagin récupère sa microbiote, sa lubrification et son flux, ainsi que sa barrière protectrice contre les champignons, virus et bactéries nuisibles. Beaucoup de femmes sous CH souffrent régulièrement de mycoses ou d'infections urinaires. Une fois que vous arrêtez, vagin heureux, vagin sain.

Perdez le poids en trop : Bien que beaucoup ne le réalisent pas, un effet secondaire très courant de la CH est la prise de poids. Que ce soit à cause de la rétention d'eau, du ralentissement du métabolisme, de la résistance accrue à l'insuline, de la propension à l'inflammation, ou de tout cela à la fois. Tout reviendra à la normale sans CH.

À quoi s'attendre en arrêtant la CH :

Vous ne ressentirez peut-être rien du tout. Si vous les avez prises comme contraceptifs et que votre cycle menstruel était à l'origine régulier ou asymptomatique, il pourrait redevenir ainsi (ou pas). Toutes les femmes ne développent pas de SPP en arrêtant la CH.

Mais... si vous preniez la CH pour « traiter des symptômes », ils seront toujours là. Ils peuvent rester les mêmes ou s'aggraver. La pilule n'est pas un remède, elle agit comme un pansement. Si vous couvrez une blessure non guérie, quand vous la découvrirez, elle sera probablement toujours là ; elle pourrait même être pire qu'avant. Si vous ne traitez pas la racine du problème, à long terme, l'utilisation des CH fera généralement plus de mal que de bien.

Les symptômes les plus courants du SPP sont :

1. SOPK post-pilule. Quand vous arrêtez la CH, vous pouvez traverser une période d'hyperandrogénie. C'est particulièrement vrai si vous avez pris Yasmin, Yaz ou toute autre pilule contenant de la drospirénone ou du cyprotérone. C'est le SOPK, si vous ne l'aviez pas déjà ou si vous n'aviez pas de symptômes avant la CH. N'oubliez pas que ce sont des effets temporaires. Surveillez votre alimentation, priorisez votre sommeil et assurez-vous de faire de l'exercice régulièrement. Si vous ne vous améliorez pas en quelques mois, vous pourriez avoir besoin d'aide d'un spécialiste.

2. Règles abondantes et crampes menstruelles. Si vous avez commencé la CH pour cela, il y a de fortes chances que vous reveniez à la case départ. La pilule (CH) n'est pas un traitement. Essayer un régime anti-inflammatoire, quelques compléments et beaucoup de soutien hépatique est toujours un bon point de départ.

3. Aménorrhée. Certaines femmes peuvent éprouver une aménorrhée (absence de menstruations pendant plus de 3 mois) en arrêtant la CH. Si vos règles étaient régulières avant, quand vous arrêtez la CH, vos règles devraient revenir à la normale en environ trois mois. Si vous aviez une aménorrhée ou des règles irrégulières avant la CH, surprise ! Elles vont rester ainsi. Quand vous arrêtez, cela peut prendre jusqu'à 6 mois pour que vos règles reviennent. Après cela, vous devriez faire des tests et traiter la source du problème.

4. Acné post-pilule. Les femmes qui avaient de l'acné avant de prendre la CH et l'ont utilisée comme « traitement » sont plus susceptibles d'avoir de l'acné post-pilule. Un « effet rebond » peut survenir parce que la racine du problème est toujours là et n'a jamais été traitée. Que pouvez-vous faire pour la traiter ? Mangez plus d'aliments riches en zinc, réduisez les produits laitiers et le gluten, prenez des compléments hormonaux, mangez plus d'aliments fermentés (par exemple des probiotiques)... Et surtout, cherchez la source du problème.

5. Sautes d'humeur. La CH bloque la « communication » entre votre cerveau et vos ovaires. Quand vous arrêtez, il faut du temps pour que cette connexion se réajuste. En attendant, vous remarquerez probablement des sautes d'humeur. Votre corps fonctionnait avec des hormones « empruntées », et maintenant il doit apprendre à produire les siennes. Soyez bienveillante envers vous-même, patiente et comprenez que c'est un processus. Si vous réduisez votre consommation de sucre et faites de l'exercice régulièrement, vous commencerez à voir une amélioration. Si vous trouvez que les sautes d'humeur sont difficiles à gérer, alors bien sûr, assurez-vous de demander conseil.

6. Problèmes digestifs. Ils commencent pendant que vous prenez la CH. Votre métabolisme (bonjour la thyroïde) ralentit souvent, votre corps tend à devenir plus résistant à l'insuline, et vos selles deviennent problématiques. C'est-à-dire des problèmes intestinaux et d'absorption des nutriments. Vous pouvez avoir une digestion lente et lourde, des gaz, de la constipation et/ou de la diarrhée, une mauvaise haleine, des ballonnements… la liste est longue. Arrêter la CH peut aggraver un peu les choses au début, jusqu'à ce que votre corps élimine complètement les hormones synthétiques et que votre intestin se rétablisse. Si les symptômes sont sévères, consultez un professionnel.

N'ayez pas peur du SPP

Tout cela peut faire peur. Mais il est encore plus effrayant de prolonger les effets secondaires de la CH. Il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire, même avant d'arrêter. Vous pouvez reconstituer vos nutriments, améliorer vos selles, rester hydratée et prendre des compléments avant d'arrêter la CH.

Souvenez-vous simplement qu'il faudra du temps pour revenir à un cycle régulier et sain ; soyez donc patiente. Rappelez-vous toujours que vous faites ce qui est le mieux pour vous et votre corps (99 % du temps). Nous vous donnerons des conseils plus spécifiques dans le prochain article.